mardi 16 juillet 2013

Rendez-vous à Toulouse le vendredi 19 juillet




Si d’aventure vous vous trouvez ce weekend à Toulouse ou dans la région, je serais ravie de vous y rencontrer.  La boutique L’Autre Parfum m’accueillera pour une séance de dédicaces de Parfums, une histoire intime et une présentation de Séville à l’aube ainsi que de quelques-uns de ses ingrédients les plus marquants.

Vendredi 19 juillet de 15h à 18h30
L’Autre Parfum
1, place Roger Salengro
31000 Toulouse

jeudi 4 juillet 2013

Sandrine Videault has passed away

A very brave little girl has lost her mother. A kind, loving husband has lost his wife. Those of us who had the privilege of her friendship share their loss. So does the world of perfume.

If I am writing these words now, just after learning the terrible news, it is because writing is a way of still being with her. A small, helpless, hopeless way of dealing with the loss.

Sandrine Videault passed away peacefully in Noumea on July 3rd. She wouldn’t have wanted me to say that it was after battling a long illness. She refuted the term “battle”. During the months she lived in Paris to receive her treatment, we spoke about it many times. To her it was a journey of self-discovery, something to be lived alongside with, understood, dealt with by listening to what her body and mind were telling her.

When I saw her last at a cab station in Saint-Germain-des-Prés after we’d had dinner on the eve of her return to Noumea, we said we’d Skype. I knew I might never see her again. Noumea is so far, and there was still hope -- how do you say goodbye to a friend? We never did manage to speak. The conversation we’d been carrying out for years had come to an end, but up to that dinner in Saint-Germain, a quarter she’d long lived in, we laughed, argued, and did what we’d always done: share long, passionate discussions about the art of perfumery.

Sandrine Videault was a unique perfumer, uncompromising and passionate. And she walked her talk. In a documentary about the making of Manoumalia, she said that when she passed away, that was one of the things she’d be most happy to have achieved. She achieved so much more, just by being who she was.

The time to write about her contribution, and to consider what will have been her last composition, Magnolia Grandiflora, will come later. Now is the time to mourn this beautiful, fiery woman with her raspy laugh and her keen mind and her warmth.  I still can’t figure out what life will be without sharing with Sandrine, knowing she’s out there, being sustained by her indomitable strength.

On my desk, ever since she gave it to me, there is a tiny pot of Manoumalia concrete. Its fragrance is still as suave as ever.


Sandrine Videault s'est éteinte


Une petite fille très courageuse vient de perdre sa mère. Un mari aimant, sa femme. Ceux d’entre nous qui avons eu le privilège insensé d’être ses amis partageons leur douleur. Le parfum a perdu l’une de ses grandes artistes.

Si j’ai écrit ces mots aussi vite, sous le choc de cette nouvelle, c’est parce qu’écrire, penser à elle, c’est une façon d’être encore là avec elle. J'espère de tout cœur que ceux qui l'aiment n'y verrons pas d'indiscrétion, mais un témoignage d'amour.

Sandrine Videault s’est éteinte sans souffrir à Nouméa le 3 juillet. Elle n’aurait pas voulu que j’écrive que c’était après un long combat contre la maladie. Elle refusait ce mot de combat. Au cours des longs mois de son séjour à Paris pour être soignée, nous en avons souvent discuté. Pour elle, il s’agissait – j’espère que je ne trahis pas ses mots – d’un voyage de découverte, d’une écoute de son corps et de son esprit.

La dernière fois que je l’ai vue à une station de taxi à Saint-Germain des Prés la veille de son retour à Nouméa, je savais que sans doute je ne la reverrais pas. C’est loin, Nouméa. Comment dire adieu à une amie quand il y a encore une chance que ce ne soit pas un adieu ? Lors de ce dîner dans un restaurant de Saint-Germain, quartier où elle a longtemps vécu, on a donc fait comme toujours : discuté, ri, parlé de l’art du parfum, de nos projets… On s’est dit qu’on se parlerait par Skype. On n’y est pas arrivées. Notre conversation longue de quatre ou cinq ans, par mail, Skype ou en personne, a été coupée court.

Sandrine Videault était un parfumeur unique en son genre, incapable de compromis. Dans un documentaire sur la création de Manoumalia, elle disait qu’au moment de sa mort, elle se rappellerait cette création comme l’une des choses dont elle était la plus fière. Elle avait tant de raisons de l’être.

Mais ce n’est pas le moment de parler de son œuvre, d’envisager ce qui aura été sa dernière composition, Magnolia Grandiflora. Aujourd’hui, ceux qui l’ont connue ne peuvent que pleurer cette femme belle et passionnée, avec son grand rire éraillé, son intelligence éclatante, sa passion, sa générosité. Ce que sera une vie sans Sandrine, sa présence, sa force indomptable, son amitié, la foi qu'elle avait en ceux qu'elle aimait, je ne peux pas l'imaginer.

Sur mon bureau, depuis qu’elle me l’a offert, est posé un minuscule godet de concrète de Manoumalia. Son odeur est toujours aussi suave. 


mardi 2 juillet 2013

Événement "Parfums, une histoire intime" et Séville à l'aube au Bon Marché : venez nous rencontrer!


Petit rappel pour ceux qui auraient zappé...

Bertrand Duchaufour et moi serons présents à la librairie du Bon Marché Rive Gauche (2ème étage), pour présenter mon livre Parfums, une histoire intime et le parfum Séville à l'aube.

Deux séances auront lieu, à 16h et 18h (et non 17h30 comme indiqué dans mon précédent post).

Nous parlerons de notre collaboration et vous ferons sentir quelques matières premières entrant dans la composition du parfum.